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Pour une fois, vous allez aimer être bousculé(e) !

L'orientation scolaire et professionnelle

Une section du Blog consacrée à l’orientation centré sur l'évaluation de certaines méthodes d’orientation au gré de mes humeurs et recherches ainsi que des petits essais ou réflexions sur certains des préalables à une orientation réfléchie et de qualité centré sur l'influence et les problèmes qui y sont liés.

SMIC 2024 et orientation scolaire : comment éviter le piège ?

On ne se l’imagine pas, mais c’est la grande question que se posent parfois en secret (ou devraient se poser) pas mal de jeunes quand ils pensent à leur avenir. Avec l'augmentation du SMIC en 2024, beaucoup pourraient être tentés de se dire : « Bah, si je finis au SMIC, ce n’est pas la fin du monde… ». Mais soyons honnêtes : est-ce vraiment une solution viable, ou est-ce juste un moyen d’éviter de se poser les vraies questions sur l’orientation ? Rigolons un peu sur cette actualité en lien avec les questions d’orientation, par un prisme qui nous évitera de nous morfondre.

Le SMIC : une "bénédiction" à deux faces

Avec un SMIC net qui frôle désormais les 1 500 € par mois, beaucoup de jeunes se disent que c’est un filet de sécurité acceptable, notamment pour ceux qui ne se voient pas passer cinq ans à l’université. Mais ce qu’ils oublient souvent, c’est que le SMIC n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas un plan de carrière ou une activité, c’est une base minimale. Or, s'orienter sans réfléchir à long terme, c’est comme vouloir faire de la robotique sans comprendre ce qu’il faut faire et accomplir pour y arriver.

Alors, l’orientation scolaire, est-ce mieux qu’un GPS pour éviter le SMIC ?

L’ironie, c’est que l’orientation est censée être une boussole pour éviter d’atterrir dans un job où l'on se contente du minimum. C’est là que tout se joue : choisir une filière qui te passionne, te motive, et surtout qui t’offre des perspectives réelles (et pas juste une paye à 12 € de l’heure). Mais encore faut-il savoir où tu veux aller !

Les profs te le disent, les parents te le répètent : « Trouve ta voie ! ». Mais voilà le problème, beaucoup se contentent de suivre la route déjà tracée pour eux sans se demander si elle mène vraiment quelque part. Résultat ? Une réorientation post-bac, voire plusieurs, pour 37 % des étudiants. Alors, peut-être qu'au lieu de choisir la voie facile, il faut accepter de se poser des questions plus complexes. Car une orientation bien réfléchie, ce n’est pas simplement éviter le SMIC, c’est ouvrir des portes vers des jobs épanouissants.

Le piège avec le SMIC, c’est qu’il peut parfois devenir une excuse pour ne pas s’engager pleinement dans ses études. Pourquoi chercher à se surpasser si on sait qu’on peut vivre, même modestement, avec ce salaire ? Mais c’est là que l’orientation scolaire joue un rôle clé. Les enseignants, conseillers d’orientation, et même les parents, doivent non seulement aider les jeunes à se poser les bonnes questions, et non pas choisir une filière mais choisir un métier, mais surtout à comprendre que l’ambition, ça ne se résume pas à un chiffre sur une fiche de paie. Le vrai défi, c’est de trouver un métier qui, pour beaucoup, allie envie, passion, talent et opportunités.

S’orienter, c’est viser plus haut

Alors oui, le SMIC peut sembler être une solution de repli pour certains. Mais, au final, c’est surtout un signe que l’orientation scolaire ou plutôt le système d’insertion, a peut-être manqué son objectif. Il est crucial que les jeunes soient accompagnés, pas juste pour éviter le pire, mais pour viser plus haut. Parce que l’orientation, c’est bien plus que cocher une case sur Parcoursup, c’est un moyen de se construire un avenir qui vise l’épanouissement.

Les professeurs principaux sont-ils de bons conseillers d’orientation ?

Pour 10 à 30% des élèves (chiffres du Cnesco 2018), les conseils des enseignants jouent un rôle significatif dans le choix des parcours académiques et professionnels. Il faut s’interroger sur l'impact des conseils des enseignants sur l'orientation scolaire des élèves en relation avec le nombre de réorientation post-bac.

Mais alors, déjà, explorons sur quels éléments se basent ces conseils.

-       L’évaluation des connaissances des élèves (leurs notes ou les matières dans lesquelles ils excellent),

-       Leur parcours scolaire,

-       Quelques idées préconçues sur les opportunités offertes par les différentes voies de formation.

Il est possible de tirer rapidement deux conclusions centrales, la première, c'est que ces conseils sont basés sur peu d’éléments personnels et la deuxième est la conséquence des types d’éléments sur lesquels ils sont basés, il s’agit ici de conseils d’insertion professionnelle et non pas d’orientation ! Voici dont un premier élément de réponse à la question générale.

Comme je veux garder cet article concis, je vous invite à faire des recherches annexes dans mes articles précédents ou sur Internet, au besoin, sur ces concepts d’insertion / orientation et ce qui en découle.

Pourtant « les élèves dont le principal interlocuteur a été le professeur principal sont particulièrement satisfaits de cet accompagnement (63 %) », sur quels éléments est basé ce chiffre, est-il issu d’un questionnaire présenté aux étudiants en début de 1ère année post bac ou 3 ans après, puisque l’on sait qu’il y a plus de 37% de réorientation en 2ème année post-bac ?

Tout cela reste bien nébuleux.

Mais, pour en avoir une vision plus précise, il s’agit d’intégrer un peu de bon sens à l’aide de deux composantes, il n’est même pas nécessaire de plus complexifier pour comprendre.

L’étudiant qui vient de faire un semblant de choix d’orientation (le choix d’une voie sur Parcoursup) après des mois d'indécision, a la perception que cela a du sens, car cela provient d’un conseil émis par un professionnel, qui plus est son professeur principal, qui est supposé le connaître, savoir de quoi il parle et à même de le conseiller au mieux de ses intérêts, ce mécanisme étonnant est possible grâce au biais d’autorité.

Et puis pour l’étudiant anxieux et sa famille qui l’était tout autant, c’est une délivrance il est donc soulagé du poids de ce choix, et il n’a pas forcément encore pris conscience de tout puisque justement ce choix n’a pas été suffisamment réfléchi.

Il s’agit d’un problème majeur car il est extrêmement rare que ces conseils soient basés sur une compréhension réelle des aspirations des élèves, leurs valeurs, leurs envies, leurs passions, etc. et qu’ils ne reflètent pas uniquement les opinions personnelles des enseignants. 

Les conseils fournis par les enseignants ne peuvent que manquer de précision ou de pertinence si ces derniers ne connaissent pas bien les élèves. Lorsqu'un enseignant n'a pas une connaissance approfondie des aspirations, des intérêts et des compétences extrascolaires particulières et des capacités individuelles d'un élève, les conseils risquent de refléter davantage les préjugés ou les suppositions personnelles de l'enseignant plutôt qu'une évaluation objective des besoins spécifiques de l'élève.

Et je peux souligner ici l’enjeu pour les filles qui en plus sont soumises aux stéréotypes de genre, une question sur laquelle je travaille.

En conséquence, je vous recommande la vigilance face aux conseils des enseignants sur les choix d'orientation.

Référence

  • Crédoc, Aider les jeunes a mieux identifier leurs gouts et motivations personnelles: Un levier pour améliorer l’orientation, Cnesco, 2018

Étude de cas : manque d’investissement et d’autonomie en orientation

Voici le premier exemple typique, d’une longue série à venir d’études de cas.

Je discutais lors de la première séance avec un étudiant, pour faire le point sur sa situation et envisager nos pistes de réflexion sur son orientation.

Et je lui demande si à ce stade de sa réflexion, il y a des questions qu’il se pose et qui éventuellement le bloque.

Il m’explique alors qu’un de ses professeurs a proposé qu’il passe en seconde professionnelle car il était excellent dans une certaine matière.  (Je précise ici que s’orienter car on est bon dans une matière est une erreur…)
Je ne dis rien et le laisse continuer.

Il m’explique que ses parents ont refusés.

Et il finit par me dire : « moi je ne comprends pas la différence entre une seconde professionnelle et une seconde générale, et je ne sais pas vers quoi ça mène ! »

Comment se fait-il que ni ses parents, ni son professeur, ne lui ai expliqué ? Si c’est en effet le cas… Et si vraiment il s’interroge, pourquoi n’a-t-il pas effectué la recherche lui-même ?

Et ce n’est pas un cas isolé.

Il y a vraiment un manque crucial de sensibilisation et d’autonomisation des élèves sur les questions d’orientation et les enjeux, que ce soit au niveau de la famille et au niveau de l’école. Cela ne leur parait pas suffisamment important de faire les recherches nécessaires pour répondre à leur propre questionnement.

Comment pourriez-vous autonomiser votre enfant sur cette question ?

"Payé 25 000 euros par mois" : Attention aux annonces de nouveaux métiers prometteurs !

L'émergence de nouveaux métiers est toujours un bon moyen de créer un peu d'ébullition et d'attirer le lecteur.

Cependant, face à certaines annonces, il faut rester critique, s'interroger sur la viabilité à long terme, l'assurance de ce qui est rapporté, contextualiser et ne surtout pas tout miser sur une chimère.

Depuis 20 ans, chaque année apporte son lot de nouveaux métiers, c'est un processus inaltérable et encore plus pour les médias en recherche de contenu qui voient là un article pouvant devenir viral.

Voici un exemple : Paru dans l'édition du soir du journal Ouest France le lundi 9 septembre 2024 et accessible ici : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-09-09/paye-25-000-euro-par-mois-ce-nouveau-metier-sera-l-un-des-plus-recherches-dans-les-deux-ans-02ecf5d5-f8bc-4cb1-824a-a85a89de9db2?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

Aujourd'hui c'est le tour du métier de Prompt engineer.

Payé 25 000 € par mois, ce nouveau métier sera l’un des plus recherchés dans les deux ans

Ça donne envie...

 

Après quelques paragraphes, ce joli montant tombe à 3000 € par mois en France, et encore dans le meilleur des cas...

On peut lire qu'en plus, pas besoin de formation ou de connaissances, il s'apprend uniquement en le pratiquant ! De mieux en mieux pour l'étudiant flemmard.

Alors évidemment que nous sommes face à un article racoleur, mais ce n'est pas si anodin.

 

Que ce soit dans le cas d'un exemple aussi flagrant que celui-ci, ou un autre, lorsque l'on s'engage sur la piste d'un nouveau métier, il faut approfondir encore plus qu'un journaliste spécialisé, et surtout, il faut également penser à un plan B que l'on poursuit en parallèle.

 

Comment se préparer avant d'aller à un salon de l'orientation ?

Si vous pensez qu'un salon de l'orientation est l'endroit idéal pour trouver l'inspiration, apaiser vos doutes et faire le bon choix de métier ou de formation pour votre avenir… détrompez-vous ! Un salon de l'orientation, c’est avant tout un vaste espace de communication où chaque école, université, ou centre de formation se présente idéalement. Les stands sont décorés avec soin, les brochures longuement optimisées, et les anciens élèves ont l’art de vous convaincre que le programme est le meilleur, le plus innovant, et bien sûr, fait pour vous !

Ne vous méprenez pas, votre orientation, c'est à vous de vous en occuper en amont, chaque établissement cherche avant tout à attirer un maximum d’étudiants dans ses rangs, surtout s’ils n'ont pas assez d’effectifs. 

Alors, avant de vous laisser emporter par ce théâtre, il est essentiel d’éviter une erreur cruciale : ne pas savoir quel métier vous voulez faire.

Une fois que vous avez choisi un métier, assister à un salon peut vous faire gagner du temps s'il se déroule à la bonne période ou si vous vous y êtes pris à l'avance, et vous apporter des éléments différents de ce que vous trouverez en ligne. N'attendez pas le jour J pour valider / mesurer l'intérêt du salon, faîtes ces préparatifs dès que possible.

Voici quelques étapes clés pour se préparer efficacement et tirer le meilleur parti de votre visite :

  1. Définir vos objectifs : Avant même de mettre les pieds dans le salon, il est essentiel de savoir ce que vous voulez y trouver. Souhaitez-vous explorer des formations spécifiques ? Rencontrer des professionnels d'un secteur particulier ? Découvrir des parcours alternatifs ? En ayant des objectifs clairs, vous pourrez mieux cibler les exposants et optimiser votre temps.

  2. Faire des recherches préalables : Consultez la liste des exposants et le programme du salon. Identifiez ceux qui correspondent à vos intérêts / critères et notez les conférences, ateliers ou présentations qui vous paraissent intéressants. En arrivant sur place avec un plan en tête, vous maximisez vos chances de repartir avec des informations pertinentes.

  3. Préparer une liste de questions : Une fois que vous avez ciblé les stands à visiter, préparez une liste de questions à poser aux représentants. Pensez à des questions spécifiques qui vous aideront à mieux comprendre les programmes, les débouchés, les critères d’admission, ou encore les particularités des formations.

  4. Apporter de quoi prendre des notes : Que ce soit un carnet, une tablette ou votre smartphone, assurez-vous d'avoir de quoi noter les informations importantes (et de les noter) ainsi que les contacts que vous pourriez obtenir. Cela vous permettra de garder une trace des échanges et de comparer les différentes options par la suite.

L’erreur principale à éviter avant la visite d'un salon de l'orientation

Alors, depuis quelques mois, vous ne savez pas quoi envisager, vous ne savez pas quel métier vous voudriez faire et encore moins quelle voie choisir !

La dernière étape sur laquelle vous comptez, comme si c’était le lieu des révélations, c’est le prochain salon étudiant dédié aux écoles et à l'orientation, l'endroit magique où, vous imaginez que les doutes s'envolent et les chemins apparaissent.

Malheureusement, un salon de l'orientation, c'est avant tout une grande foire où chaque école rivalise d'ingéniosité pour vous séduire. Ahhh tous ces gens qui vous veulent du bien, c’est beau, hein ? Des stands aux couleurs éclatantes, des slogans accrocheurs et des brochures reluisantes : bienvenue au royaume du marketing éducatif ! Ici, on ne vous aide pas vraiment à "réfléchir" ou à "trouver votre voie" et encore moins votre métier, ce n’est pas leur objectif, mais plutôt à vous convaincre que tel ou tel programme est le meilleur pour vous... 

Les enjeux financiers sont colossaux, et tout est fait pour que vous repartiez conquis – ou du moins, avec un tote bag plein de goodies, d’autocollants et de posters ! Bref, avant de vous laisser emporter par ce tourbillon de rêves et de promesses, il vaut mieux éviter une erreur fondamentale : arriver les mains dans les poches, sans avoir passé du temps à réfléchir et sans savoir ce que vous voulez faire comme métier.

Car dans un univers ou tout est possible, si vous vous laissez influencer, vous risquez de perdre un ou deux ans.

Un salon étudiant, on y va lorsque l’on a un métier clair en vue, que l’on sait quelles écoles ou formations aller interroger et l’on s’y rend bien préparé, et ce sera l’objet d’un autre article.

Atteindre le bonheur à travers la réussite professionnelle et personnelle ?

Nous pouvons lire bien souvent dans les articles sur le sujet, une approche assez simpliste et notamment dans les sphères entrepreneuriales ou les domaines dont le sujet principal est la carrière, que la clé du bonheur, en gros, c’est la réussite.

Nous pourrions en rester là, comme la plupart s’en satisfont, mais si l’on s’attarde un tant soit peu sur la question, il y a certains liens logiques qui étonnent et d’autres qui posent question. Et puis il y a également quelque chose d’insidieux, reléguant donc toute une partie de la population à ne pas pouvoir y accéder, du moins selon une certaine élite qui ne conçoit la réussite que matérielle et par des signes extérieurs de richesse qu’il est bon d’afficher. Pourquoi pas en effet, mais la question me semble bien plus large et surtout bien plus individualisée et intériorisée.

Alors pour explorer ces liens, nous pouvons imaginer qu’il faudrait déjà définir les concepts de bonheur et de réussite et y compris aborder et associer les concepts de satisfaction et de perception. Mais une simple définition de ces termes ne nous sera ici d’aucune aide puisque c’est la relation entre ces concepts qu’il est nécessaire d’appréhender, pas leur définition basique que l’on trouve dans le dictionnaire et dont tout le monde se fait une vague idée.

Et on ne peut dissocier l’état d’esprit, l’angle sous lequel on se représente quelque chose, un état de fait, un accomplissement et la nature même des représentations que l’on en a, déjà pour commencer. Votre perception d’une même chose peut radicalement changer si vous êtes triste ou dans un moment d’enchantement.

Un même accomplissement ou objectif sera satisfaisant pour l’un et désuet pour l’autre.

La relation entre réussite et bonheur est complexe, particulièrement pour les HPI, qui sont d’éternels insatisfaits, ou plutôt qui naviguent entre la satisfaction et l’insatisfaction à la manière d’une courbe sinusoïdale et ceci parfois pour un même accomplissement !

Alors que la société nous programme à associer la réussite professionnelle avec le bonheur, la réalité est évidemment plus complexe.

Et en guise de réponse qui n’en n’est pas une, car il paraît évident qu’il n’y a aucune réponse universelle, mais que tout cela repose sur une construction individuelle, l'étude menée par l'Université d’Harvard, qui a suivi des adultes sur plus de 75 ans, révèle que le bonheur est étroitement lié au sentiment de progression vers des objectifs personnels. Cette idée résonne avec l’idée que le bonheur peut être une conséquence de la réussite perçue, à condition que cette réussite soit alignée avec des objectifs et des aspirations profondes.

Vous n’allez pas me dire que vous ne faites pas le parallèle avec le coaching ?

Je ne vais pas aller jusqu’à penser que le coaching est un générateur de bonheur mais ce n’est pas totalement insensé de le formuler sous forme de question ouverte.

Cependant, la recherche incessante de nouveaux objectifs et de perfection peut aussi être une source de stress et d'insatisfaction, suggérant que la réussite, telle qu’on en a élaboré les liens et les enjeux, nait d’un équilibre délicat y compris émotionnel, qui fait intervenir bien d’autres paramètres personnels et qu’elle n'est pas toujours synonyme de bonheur.

Ennui et stimulation intellectuelle : épouvantail au sentiment de réussite ?

Une des composantes les plus fréquentes chez les HPI dans le monde professionnel est la gestion de l’ennui. Mais pas seulement, car c’est aussi le cas des multipotentiels. Alors évidemment, je parle ici d’un ennui qui serait handicapant, insupportable et terriblement pesant, là où la plupart des gens ressentiraient de l’ennui, mais s’en accommoderaient tant bien que mal, en se disant rationnellement des choses de l’ordre de « le travail ne peut pas être tous les jours amusant », ou « ça ira mieux demain », bref ceux qui foncent dans l’acceptation. 

En raison de leur capacité à apprendre rapidement et à résoudre des problèmes complexes, les HPI peuvent se retrouver à maîtriser les tâches qui leur sont confiées bien plus rapidement que leurs collègues, à faire le tour d’une activité en quelques jours, voire quelques heures. Une fois ce stade atteint, ils peuvent rapidement perdre leur intérêt pour le travail, ce qui mène à un sentiment d’ennui profond et persistant, obnubilant.

Cet ennui peut être un véritable obstacle à la réussite professionnelle et influencer les perceptions de ses possibles. Dans un environnement où les défis intellectuels sont rares, le HPI peut se sentir sous-exploité, ce qui peut le conduire à une perte de motivation et à une recherche constante de nouvelles opportunités professionnelles.

La stimulation intellectuelle est donc essentielle, non seulement pour maintenir leur intérêt, mais aussi pour se sentir accomplis dans leur travail. La réussite professionnelle, pour un HPI, pourrait donc se définir par la capacité à trouver des challenges engageants et stimulants et à voir et accepter les petites réussites significatives du quotidien lorsque la « big picture » manque cruellement.

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