Atteindre le bonheur à travers la réussite professionnelle et personnelle ?
Nous pouvons lire bien souvent dans les articles sur le sujet, une approche assez simpliste et notamment dans les sphères entrepreneuriales ou les domaines dont le sujet principal est la carrière, que la clé du bonheur, en gros, c’est la réussite.
Nous pourrions en rester là, comme la plupart s’en satisfont, mais si l’on s’attarde un tant soit peu sur la question, il y a certains liens logiques qui étonnent et d’autres qui posent question. Et puis il y a également quelque chose d’insidieux, reléguant donc toute une partie de la population à ne pas pouvoir y accéder, du moins selon une certaine élite qui ne conçoit la réussite que matérielle et par des signes extérieurs de richesse qu’il est bon d’afficher. Pourquoi pas en effet, mais la question me semble bien plus large et surtout bien plus individualisée et intériorisée.
Alors pour explorer ces liens, nous pouvons imaginer qu’il faudrait déjà définir les concepts de bonheur et de réussite et y compris aborder et associer les concepts de satisfaction et de perception. Mais une simple définition de ces termes ne nous sera ici d’aucune aide puisque c’est la relation entre ces concepts qu’il est nécessaire d’appréhender, pas leur définition basique que l’on trouve dans le dictionnaire et dont tout le monde se fait une vague idée.
Et on ne peut dissocier l’état d’esprit, l’angle sous lequel on se représente quelque chose, un état de fait, un accomplissement et la nature même des représentations que l’on en a, déjà pour commencer. Votre perception d’une même chose peut radicalement changer si vous êtes triste ou dans un moment d’enchantement.
Un même accomplissement ou objectif sera satisfaisant pour l’un et désuet pour l’autre.
La relation entre réussite et bonheur est complexe, particulièrement pour les HPI, qui sont d’éternels insatisfaits, ou plutôt qui naviguent entre la satisfaction et l’insatisfaction à la manière d’une courbe sinusoïdale et ceci parfois pour un même accomplissement !
Alors que la société nous programme à associer la réussite professionnelle avec le bonheur, la réalité est évidemment plus complexe.
Et en guise de réponse qui n’en n’est pas une, car il paraît évident qu’il n’y a aucune réponse universelle, mais que tout cela repose sur une construction individuelle, l'étude menée par l'Université d’Harvard, qui a suivi des adultes sur plus de 75 ans, révèle que le bonheur est étroitement lié au sentiment de progression vers des objectifs personnels. Cette idée résonne avec l’idée que le bonheur peut être une conséquence de la réussite perçue, à condition que cette réussite soit alignée avec des objectifs et des aspirations profondes.
Vous n’allez pas me dire que vous ne faites pas le parallèle avec le coaching ?
Je ne vais pas aller jusqu’à penser que le coaching est un générateur de bonheur mais ce n’est pas totalement insensé de le formuler sous forme de question ouverte.
Cependant, la recherche incessante de nouveaux objectifs et de perfection peut aussi être une source de stress et d'insatisfaction, suggérant que la réussite, telle qu’on en a élaboré les liens et les enjeux, nait d’un équilibre délicat y compris émotionnel, qui fait intervenir bien d’autres paramètres personnels et qu’elle n'est pas toujours synonyme de bonheur.