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Depuis 2004, révélateur de ce qui vous anime !

Cet article est une version remodelée et agrémentée d'un extrait d'un ouvrage à paraitre bientôt sur la question des enfants hautement intelligents face à l'école. Je ne vais pas chercher ici à élaborer une énième définition de l’échec scolaire, car vous en trouverez déjà beaucoup en fonction des auteurs et des rédacteurs du web, selon Wikipédia : l’échec scolaire peut désigner un retard dans la scolarité, sous toutes ses formes.

Une définition suffisamment globale pour être dangereusement généraliste, mais après tout, cette notion a une signification directement liée aux représentations de chacun et n’est-ce pas d’ailleurs, pour ceux qui sont aux prises avec cette problématique, la cause qu’il est avant tout important d’identifier pour trouver des solutions. Là aussi, beaucoup d’auteurs vous listent les problèmes sans forcément proposer un approfondissement intéressant ou des pistes de solutions faciles à mettre en œuvre.
Je vais donc remédier à cela et vous livrer mon analyse de la problématique qui me semble, généralement, dans tout ce que j’ai pu lire, éviter soigneusement de mettre les pieds dans le plat pour s’assurer de rester dans le politiquement correct. Or, le politiquement correct est une bulle d’hypocrisie qui empêche d’adresser les problèmes tels qu’ils sont et empêchent donc de trouver des solutions efficaces.

Mais entre les uns qui définissent l’échec scolaire comme un « retard » dans la scolarité et les autorités publiques qui renvoient à la finalité en considérant que c’est le fait de « quitter le système éducatif sans diplôme » Site accédé le 23 novembre 2021 à l’adresse : https://www.education.gouv.fr/atlas-des-risques-sociaux-d-echec-scolaire-l-exemple-du-decrochage-france-metropolitaine-et-dom-3989, il y a un écart conséquent.
En l’absence de définition officielle et entre les deux représentations de l’échec scolaire ci-dessus, la réalité est qu’une majorité d’enfants y correspondent à un moment donné.

L’OCDE considère également qu'un échec scolaire est le fait de quitter la scolarité sans diplômes.

Pour bien des parents et des professeurs, sur le terrain, on parle d’échec scolaire lorsque les mauvais résultats s’accumulent, que le retard n’est pas rattrapé et que l’enfant décroche et finit par montrer un désintérêt pour l’école et le travail scolaire, et ce dans toutes les matières. C’est rare au primaire, déjà plus fréquent au collège et encore plus récurrent au lycée.

Derrière cette appellation se cache pour chaque parent et étudiant une problématique bien différente.

C’est donc avec une volonté d’objectivité et de réalisme que je vais aborder la question de l’échec scolaire afin de proposer ensuite des pistes de solutions à mettre en œuvre pour le grand public qui s’intéresse à cette question et qui est aux prises avec l’échec scolaire tel qu’il est vécu.


Une situation préoccupante qui ne s’améliore pas




En France, en 2011, selon l’étude et le site du gouvernement citée ci-dessus : « À titre d’ordre de grandeur, parmi les 2 700 000 jeunes de 15-24 ans qui ne sont plus scolarisés, soit 35 % de cette classe d’âge, 685 000 n’ont pas de diplôme, soit 25 % en moyenne pour la France métropolitaine ». Mais comme on peut le voir avec les statistiques du chômage, ce chiffre n’est qu’une valeur de ce qui est pris en compte statistiquement et ne reflète pas forcément la réalité du terrain.

Quels sont les élèves concernés par l’échec scolaire ?


Selon les rapports officiels et l’analyse consensuelle de la situation par de nombreux auteurs et journalistes, les victimes de l’échec scolaire sont principalement et statistiquement issues des populations défavorisées.

Soit, mais comment sont construites ces statistiques ? Selon quels critères de sélection ? Avec quelles données et quel type d’échantillon ? Malgré des recherches approfondies, je n’ai rien pu trouver sur tout cela. Difficile dès lors d’en faire une analyse approfondie.

Je suis persuadé qu’il y a beaucoup d’élèves qui passent à travers les mailles des statistiques dans les milieux favorisés. En effet, des moyens coûteux peuvent être mis en place pour remédier à l’échec, le repousser dans le temps ou s’assurer qu’au final l’élève aura un diplôme. Il existe donc beaucoup de moyens pour les parents fortunés et démunis, et l’on peut citer parmi elles, le recours au soutien scolaire, au coaching scolaire et étudiant, les écoles privées hors contrat, les « boîtes à Bac » comme on les appelle, ou encore, les internats. Et après le Bac, si tant est que le gouvernement considère qu’il s’agit d’un diplôme, alors les difficultés rencontrées par les élèves ne sont plus considérées comme de l’échec scolaire.

Et puis, il peut y avoir des parcours variés avec des étudiants qui seront qualifiés comme étant en échec scolaire uniquement pendant quelques années de leur scolarité, finissant laborieusement à décrocher un diplôme à l’arraché. Ce qui peut laisser croire que la position du gouvernement de considérer l’échec scolaire dans sa finalité par l’obtention ou non d’un diplôme est assez cohérente.

Mais partant de là, un élève ratant son Bac à cause du stress alors qu’il a bien travaillé toute l’année et a un niveau de connaissance correct serait comptabilisé dans les statistiques et serait considéré comme en échec scolaire ? Ce serait inepte.

Nous pouvons rapidement ici faire un lien connexe avec la question de l’évaluation des connaissances largement critiquée pour son manque d’unité et d’homogénéité, cela a d’ailleurs été prouvé par une recherche scientifique. Je vous laisse approfondir cela de votre côté, car cela n’apporterait rien de significatif à cette réflexion.

Sans même aller très loin dans l’approfondissement, nous pouvons mettre en parallèle quelques chiffres clés pour nous permettre une évaluation de la situation plus juste, dépassant le simple cadre des statistiques fournies pour un problème spécifique :

19,8 % d’étudiants non scolarisés, ni emploi ni formation chez les 15/24 ans ( 2016 )(OCDE).

13 % d’étudiants sortant sans diplômes ( 2015 ) (DEPP — Insee)

24,7 % de non-diplômés parmi les 15-24 ans non scolarisés ( 2013 ) (Insee)

37 % d’étudiants qui ne poursuivent pas dans la filière où ils étaient inscrits en fin de Licence.



(Source Cnesco « Les indicateurs du décrochage scolaire » accédé le 25/11/2021 à l’adresse : http://www.cnesco.fr/fr/decrochage-scolaire/indicateurs/ et Source : Crédoc, « Aider les jeunes à mieux identifier leurs goûts et motivations personnelles : un levier pour améliorer l’orientation », Cnesco, 2018


Bien sûr, en ce qui concerne les 37 % d’échec en Licence, nous sommes ici en présence d’une statistique qui n’est pas considérée dans le contexte de l’étude comme relevant de l’échec scolaire, mais comme une erreur d’orientation.

En fonction de la façon dont on défini l’échec scolaire et en admettant l’aspect inévitablement limitatif de la prise en compte des élèves en fonction des critères des statistiques de l’échec scolaire et le fait que l’obtention d’un diplôme est bien un critère d’identification de l’échec scolaire et que la licence n’est pas un diplôme final de parcours scolaire ne permettant que rarement d’exercer un métier compte tenu de la compétition sur le marché du travail, alors nous serions donc en présence d’une tranche de pourcentage d’élèves en échec scolaire qui serait de l’ordre de 20/25 % à plus de 37 %.

Nous sommes bien probablement devant une problématique qui touche donc entre 1 élève sur 4 à 1 élève sur 3 !

Une réalité assourdissante pour laquelle la plupart des acteurs recherchent toujours des solutions.

Pour réfléchir à l’éducation et à cette problématique d’échec scolaire, il est indispensable de prendre en compte les parcours des étudiants afin d’identifier des raisons supplémentaires et les ajouter à la longue liste des solutions à trouver.

La question de savoir ou se situe le problème est centrale, seulement l’éducation nationale a beaucoup de mal à se regarder le nombril et quand c’est le cas, les changements tentés d’être opérés au plus haut niveau sont rarement répercutés en bas de l’échelle au niveau des professeurs ou directeurs d’établissements, il n’y a qu’a prendre l’exemple de l’encadrement des EIP (ou HPI) en école primaire, au collège et au lycée, globalement un désastre sans nom malgré la beauté des textes présents sur le site de l’éducation nationale et les innombrables ressources mises à dispositions des enseignants. C’est un sujet que je traiterais une prochaine fois, cela dit il est important d’être lucide sur les discours, les réformes, la volonté de l’exécutif et les véritables changements que l’on peut constater concrètement au niveau des professeurs et des chefs d’établissement.

Échec scolaire et échec de sa vie



On trouve beaucoup d’articles sur la toile traitant des causes de l’échec scolaire qu’il est sans intérêt de citer ici et dont on tire peu d’enseignements. Cela dit, un élément ressort fréquemment : de multiples auteurs tentent de faire une différence très nette entre l’échec scolaire et l’échec dans la vie, indiquant qu’il n’y a pas de rapport.
Évidemment, cela serait un parallèle effrayant.

Il ne s’agit pas de faire du sensationnalisme, nous sommes suffisamment stimulés à ce niveau par les médias, mais cela dépend de la façon dont on envisage la notion de « réussir sa vie » et de si elle est liée ou non au sentiment pour l’individu d’avoir un métier (épanouissant), chacun remplacera le mot entre parenthèses par celui qui lui convient et qui correspond à ses représentations de la réussite. Nous savons tous combien un emploi prend de temps dans notre vie quotidienne et a quel point il peut avoir des répercussions sur notre vie privée.

Si nous prenons la question sous l’angle du système d’apprentissage mis en place et développé par l’éducation nationale, ce qui devrait donc être le cas si l’on cherche à comprendre les limites du système et l’origine des problèmes réels, alors, ne soyons pas dupes, l’échec scolaire s’identifie et se mesure par les notes, les notes influencent le parcours scolaire, l’orientation, et ensuite, si le succès dans la vie se mesure par le type de formation suivie et de métier auquel l’individu a pu accéder, les deux sont invariablement liés.

Sans bonnes notes, le parcours scolaire est influencé ou bloqué, ce qui ne donne pas accès à des formations de haut niveau et l’individu se retrouve donc à faire des métiers qu’il n’a sûrement pas choisis et peu qualifiés, ce qui participerait a expliquer les statistiques présentées.

Au sein du système d’apprentissage et de notation mis en place par l’éducation nationale pour générer la réussite des élèves, l’échec scolaire et l’échec de sa vie sont directement liés. Conceptuellement et philosophiquement par contre, ces deux notions sont a priori décorrélées même s’il faudrait s’atteler à un approfondissement de leur définition hors de tout biais de représentation, au minimum.

Les causes et solutions à l’échec scolaire



Je distingue deux grands groupes de causes :

1.Les causes exogènes
2.Les causes endogènes

Je crée cette distinction afin de définir ce qui est intérieur ou extérieur à l’individu, ce que l’on peut changer et ce que l’on ne peut pas changer et je les ai simplement regroupées en ce sens.

Je ne peux pas proposer ici une solution pour tous les cas de figure, si votre cas n’est pas spécifié, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de solution. En ce qui concerne les solutions possibles, elles dépendent directement du groupe auxquelles elles appartiennent. Des solutions assez rapides et faciles à mettre en place existent pour les causes endogènes, ce qui n’est pas le cas des causes exogènes qui demandent un accompagnement global et cumulé et qui peuvent parfaitement ne jamais être totalement solutionnées. En d’autres termes, il n’y a pas de solutions à certaines causes exogènes.

Nous avons donc le premier groupe regroupant les causes exogènes telles que les difficultés d’apprentissage ou d’adaptation aux formes d’apprentissages en tout genre (EIP, Dyslexie, etc.), les maladies, les déficits physiques (vue, ouïe), le déficit intellectuel, le niveau socio culturel, le type d’éducation de la famille, le système scolaire mis en place, etc. Elles doivent être prises en compte pour l’évaluation et bien évidemment pour l’aménagement des solutions et de la prise en charge. La cumulation de celles-ci n’en rendra l’intérêt d’un accompagnement à la recherche de solutions que plus compliqué voir illusoire. Il existe bien sûr des solutions aux causes exogènes, mais qui ne peuvent être généralisées et doivent être définies au cas par cas, je préfère donc ne pas me lancer dans des tentatives de solutions généralistes.

Pour tous les élèves qui ne présentent pas les problèmes ci-dessus, il s’agit alors de causes endogènes que l’on peut résoudre beaucoup plus rapidement et facilement.

Je ne peux pas proposer ici une solution pour tous les cas de figure, si votre cas n’est pas spécifié, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de solution, vous pouvez me contacter y compris si vous n’arrivez pas à mettre en place les solutions proposées afin que je vous y aide.

Voici une liste non exhaustive des principales causes endogènes directes ou conséquentes de l’échec scolaire et de leurs solutions, bien sûr sans connaissance de la situation spécifique, il n’est pas possible de lister toutes les solutions possibles :

- Adolescence difficile

Bien souvent, il y a une antériorité qui n’arrange rien, des épreuves, des non-dits, des reproches (éventuellement inavoués), une difficulté à accepter ou comprendre certains comportements des parents, quels que soit les problèmes de communication, si la situation devient invivable tenter une vraie discussion et passer ensemble un contrat de vie commune peut aider, sinon la thérapie familiale peut être une solution.

- Absentéisme épisodique

Cela peut être l’effet de choses bien différentes, de l’addiction aux jeux vidéo qui fait que l’on joue toute la nuit et sèche la matinée du lendemain, à des facilités d’apprentissages qui laisse penser à l’élève que ce n’est pas nécessaire d’aller en cours, il peut y avoir un éventail énorme de raisons ne serait-ce qu’en fonction du stade du parcours (lycée, classe prépa, fac). Il faut approfondir pour définir si c’est la cause réelle de l’échec scolaire, cela dit il est communément accepté par les pédagogues que 50 % du travail d’apprentissage est réalisé lors de l’écoute active du cours. Y remédier par le dialogue et un contrat de confiance entre parent et enfant sans instaurer de système de récompense est souvent le plus judicieux.

- Redoublement mal accepté

Un redoublement peut être la source de bien des émotions, il est de plus en plus rare, mais malgré tout, parfois il est effectué sans véritable prise de conscience de l’élève des raisons et sans accompagnement pour l’aider à changer les comportements qui ont provoqué ce qui est vécu comme une sanction, parfois une régression. Proposer à l’élève quelques séances de discussions avec un spécialiste, coach ou psychologue afin de faire le point sur ses émotions, la situation et leur cause, peut permettre de favoriser l’acceptation et de mettre l’élève dans de bonnes dispositions.

- Deuil

Le deuil a toujours un impact sur les résultats scolaires, un suivi psychologique pour l’aider à surmonter cette épreuve me paraît être la première solution intelligente à envisager.

- Réalisation du décalage entre ce qui est enseigné et les applications dans la vie quotidienne/manque d’intérêt pour ce qu’on appelle la Culture générale. Une culture générale qui n’est pas actualisée.

Il est rare que les parents prennent le temps de faire ce que la majorité des professeurs ne font pas, expliquer l’importance d’apprendre telle ou telle chose. Pourquoi on est obligé d’apprendre en 2021, toutes ces dates de la guerre 14-18. Où est le sens ? Cela a également un lien avec la question de la culture générale de son usage et de son intérêt et de l’explication fournie. Aider l’élève à trouver du sens dans ce qu’il doit faire au quotidien à l’école dans toutes les matières devrait être fait dès le CP, cela permettrait de créer une structure à l’élaboration du sens pour générer l’investissement. Aidez-le également à s’interroger lui-même pour y placer du sens afin qu’il devienne autonome et puisse se créer un levier de motivation.

- Maltraitance des camarades/victime de harcèlement scolaire

La course effrénée vers toujours plus d’images violentes et choquantes, paraissant être le seul élément permettant aujourd’hui de capter et de garder l’attention du téléspectateur par l’intermédiaire des écrans pose de nombreux problèmes, car elle apparaît de plus en plus tôt dans la vie des enfants. C’est généralement le fait de parents peu disponibles, vigilants ou sensibilisés, souhaitant faire plaisir, trouver des solutions de confort ou encore par l’intermédiaire des grands frères et sœurs qui regardent certains programmes qui ne sont d’ailleurs pas de leur âge. Cela cumulé au fait que de nombreux enseignants et surveillants passent plus de temps à bavarder qu’a accompagner et éduquer, et vous vous retrouvez avec une violence en fonction des tranches d’âge qui s’est multiplié depuis quelques années avec de plus en plus de jeux idiots et dangereux dans les cours d’école. Un suivi psychologique, un changement d’établissement et un indispensable travail sur l’affirmation de soi avant ce changement d’établissement me semblent être les premières mesures à mettre en place.

- Manque d’éducation, d’apprentissage et de mise en œuvre au sein de la classe et de la famille de la pensée critique (« critical thinking »).

Bien sûr, il ne peut s’agir d’une cause unique d’échec scolaire, mais il me semblait important de le mentionner, car cela conditionne l’établissement des prémisses de la pensée et remise en question propre. Apprendre à se penser, à critiquer ses actes, ses pensées, ses valeurs, tout ce qui définit qui on est, ou, qui l’on veut devenir et pourquoi. L’autocritique est un formidable levier d’amélioration. Réfléchir et identifier soi-même, l’origine d’une mauvaise note, d’un échec, d’un manque de travail, d’un manque de motivation. Critiquer ce qu’on apprend, non pas pour se donner une excuse de ne rien faire, mais pour aller approfondir, comme en histoire ou beaucoup de choses ne sont pas réactualisées dans les livres. Mais les bases de cette éducation de pensée critique est difficilement mise en œuvre si au préalable une éducation à la reflexion n’est pas mise en place très tôt. Beaucoup de parents ne prennent pas le temps de leur expliquer certains concepts et valeurs des rapports à l’autre et à la société, leur origine et leur intérêt, les critiques et les limites de ces valeurs, mais également des conséquences en chaîne de certains de leurs comportements ou manque d’attention. Cela demande un certain niveau d’éducation des parents, bien sûr, et beaucoup de temps, car il est nécessaire de faire des apartés durant les discussions, parfois longs, de discuter avec l’enfant plutôt qu’avec les autres adultes de la maison. C’est, je pense, devenu de plus en plus essentiel compte tenu de l’évolution de notre environnement. Et lorsque l’adulte se sent un peu désarmé sur certains concepts, il peut aller chercher des informations et montrer à l’enfant que le parent aussi continue durant toute sa vie à apprendre et que cela est une démarche essentielle.


- Manque d’apprentissage de l’autonomie

Tous les parents devraient rendre leur enfant autonome le plus tôt possible. Et il n’est jamais trop tard. Autonomie ne veut pas dire désintéressement ou désamour. Lui brosser les dents, lui faire ses lacets, ses devoirs en CP, ou encore, faire le CV et lettre de motivation à la place de son enfant en Terminale n’est pas lui rendre service. L’autonomie dans le travail permet de se projeter et de comprendre les conséquences à long terme, de trouver des solutions, se fixer un objectif et s’y tenir. L’autonomie est à mettre en place immédiatement, même hors situation d’échec scolaire, avec un petit contrat moral, sans micromanager ou vérifier constamment, sinon le sens s’effondre.

- Manque d’objectif, de projection dans l’avenir



Le travail pour le travail ne suffit plus, l’élève ne sait pas pourquoi il travaille et quel sens cela a pour lui. L’orientation, cet objectif de vie qu’il faut définir pour bénéficier de la seule motivation saine qui pousse à travailler et à apprendre doit être choisie. Pour redonner du sens à son action, un coaching d’orientation avec un professionnel qualifié est aujourd’hui la solution qui me semble être la seule pertinente.

- Une orientation ou un parcours imposé par les parents

Lorsque vous définissez pour votre enfant son parcours de vie, cela a du sens pour vous, cela prend du sens pour lui, mais cela ne peut tenir qu’à court terme. L’individu doit trouver ce qui fait sens pour lui. C’est exactement pour cela que vous trouverez autant de livres de développement personnel sur ces questions. Personne ne peut trouver ce qui fait sens pour vous. Le concept de se « laisser le plus de portes ouvertes » est quelque chose que je critique dans mes ouvrages, car il fait plus de mal que de bien. Face au manque d’idée ou de réflexion de votre enfant, vous ne devez pas l’aider en réfléchissant à sa place, vous faites alors l’inverse de ce qui est bon pour lui. Vous devez lui donner envie et les moyens de réfléchir lui même pour faire ses choix en toute connaissance de cause et donc lui proposer une méthode qui l’aidera à identifier et questionner ses envies pour faire un choix intelligent. Bien sûr, je parle du coaching d’orientation…

- Système de récompense aux résultats mis en place par les parents

La motivation est artificiellement soutenue par les parents grâce à un système de récompense aux résultats, que ceux-ci soient distribués en continu ou par trimestre, voire à la fin de l’année. Cela ne fait que valider et renforcer le sentiment et les idées de l’élève construits autour du fait qu’il ne travaille pas pour lui, mais pour les parents ou pour avoir les récompenses promises. Un palliatif aux effets pervers qui n’aide personne. La solution est bien sûr d’arrêter ce type de motivation en expliquant l’erreur commise et en responsabilisant l’élève. S’attendre à une baisse des résultats momentanés ou à des tentatives de chantage y compris émotionnels. Après tout, pourquoi travailler pour soi lorsque l’on peut travailler pour avoir des cadeaux ?

- Manque de motivation profonde 


C’est bien sûr en lien avec le point précédent et tous ceux qui portent sur la motivation dont les effets visibles peuvent avoir différentes formes et se cumuler. Le fonctionnement du système scolaire créant la compétition entre élèves par les notes finit toujours par être conceptualisé par l’élève et dès lors elle ne motive plus. Ce leurre créé pour faire accepter le gavage des cerveaux ne fait plus illusion devant les failles, incohérences et injustices de ce système de notation, la perte de foie et de confiance dans le système ne permettant plus l’investissement de l’élève. Qui ne s’est jamais mis hors de lui d’incompréhension devant une note. Des recherches ont d’ailleurs prouvé le haut degré de subjectivité dans les notations des professeurs. Je vous laisse taper dans votre moteur de recherche préféré « recherche subjectivité notation professeurs » lorsque vous aurez une dizaine d’heures devant vous pour faire un petit tour de la question, cela sera d’ailleurs sûrement un jour le sujet d’un article. Alors, comment recréer une motivation saine ? Comme précédemment expliqué, le fait de définir un objectif précis et d’enfin travailler pour soi en toute autonomie suffit dans la majorité des cas les plus simples. (Par les plus simples, je veux dire qui ne cumulent pas trop d’éléments.)

- Difficultés relationnelles ou surinvestissement social



La sphère émotionnelle prend le pas sur tout le reste et bouscule la hiérarchie des priorités.
Les problématiques de relations sociales et les problèmes de cœurs monopolisent le temps et l’attention de l’élève au point qu’il n’est plus capable de penser à autre chose. Cela peut être amplifié par l’utilisation abusive des réseaux sociaux ou du « texting » et peut être passager ou s’établir un peu plus durablement. Une cure de désintoxication à base de suppression des moyens de communication par un contrat moral peut suffire dans bien des cas à la suite d’une discussion posée et objective. Sinon un suivi psychologique ponctuel peut être bénéfique. Quoi qu’il en soit, l’objectif sera de faire un travail sur la réalisation et la gestion des priorités au sein d’une vie d’étudiant équilibrée. Le coaching peut parfois suffire également, son efficacité pourra être mesurée en moins de 2 séances.

- Manque d’encouragements bienveillant des professeurs et des parents (effet Pygmalion)

Cette cause ne peut à elle seule expliquer un échec scolaire, mais il est important de souligner qu’elle peut y contribuer, car elle est rarement connue des parents et mise en œuvre de manière automatique dans les classes. L’effet Pygmalion désigne les effets d’attentes projetés et explicités à l’individu sur les résultats de l’élève. En d’autres termes, plus le parent et le professeur encouragent l’élève en lui montrant qu’ils sont sûrs qu’il va réussir et plus cela augmente la réussite. L’inverse est également vrai, répétez à un enfant tous les jours qu’il est nul et qu’il n’y arrivera pas pourra le dévaloriser, le démotiver et l’encourager à tenter de sauvegarder par ses résultats l’image que l’on se fait de lui. Ce phénomène est à associer au surplus de motivation et de performance que l’on peut constater lorsqu’un élève a des affinités avec l’un de ses professeurs qui l’inspire particulièrement. Encouragez vos enfants et dites-leur que vous savez qu’ils ont les moyens de réussir et qu’ils vont y arriver !

- Manque d’attention ou désintéressement des parents (peu d’intérêt pour ce que pense, vit ou fait l’enfant ou l’adolescent)

Certains parents pensent donner du temps et de l’écoute à leur enfant, mais en réalité celui-ci est très limité, des horaires de travail extensibles prenant le pas sur le temps personnel, cumulés à la gestion du foyer, expliquent en partie ce phénomène, mais ils n’ont simplement pas la tête à cela. Or ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité, et l’enfant le ressent. Parfois le parent s’intéresse peu aux devoirs, au travail effectué en classe, à la vie sociale de l’enfant et à ses résultats scolaires. Cela peut également être associé aux félicitations de principes, manquant de sincérité pour des résultats qui ne méritent que des encouragements à faire mieux. Tout cela est conceptualisé par l’enfant, au fil des années, il a le sentiment diffus d’être délaissé. S’il ne travaille pas pour lui et qu’il ne travaille pas pour ses parents alors pour quoi travailler. Bien sûr, cette cause ne peut à elle seule expliquer un échec scolaire. La solution, commencer à s’intéresser sincèrement.

- Manque de responsabilisation et micromanagement des devoirs par les parents

Le micromanagement dans les devoirs signifie le fait d’être constamment derrière l’enfant a le pousser, vérifier tous les soirs ce qu’il doit faire et ce qu’il a fait, y compris la qualité de sa production et surveiller l’avancée des travaux qu’il doit rendre. Bref, ne lui laisser aucune possibilité d’initiative et réduire son autonomie à néant sur la question du travail scolaire. Cela finit donc par prendre toute la place dans les relations familiales générant des conflits sans fin. Replacer l’autonomie et la responsabilisation dans le processus de gestion du travail scolaire de l’élève et lui faire confiance est impératif. Malheureusement cela passe aussi par l’expérience inévitable de l’échec. Souvenez-vous, l’individu apprend autant de ses échecs que de ses réussites. Les échecs sont indispensables.


Bien sûr les causes endogènes sont également cumulatives, y compris avec les causes exogènes, certaines sont liées, voire même redondantes.

Je vous encourage à approfondir de votre côté tous ces points si vous en ressentez le besoin, car cela serait trop long pour cet article de détailler tous ces éléments, puisque sur chacun de ces items, des livres ont été écrits.


Il existe beaucoup d’autres paramètres comme le temps quotidien passé devant la télévision depuis le CP, les fréquentations de l’élève, ses diverses activités, la formation, le professionnalisme ou la personnalité du/des professeur(s), les méthodes d’apprentissage, le manque de différenciation et j’en oublie beaucoup.

Il est important de retenir qu’une situation d’échec scolaire, même si elle s’avérait momentanée et pourrait se résoudre sans accompagnement, doit être évaluée dans sa globalité afin de proposer des solutions qui ont du sens.

Quelles solutions à l’échec scolaire peut apporter le coaching ?


Il ne s’agit que d’une introduction au service que je pourrai proposer pour les jeunes élèves et étudiants en échec scolaire et vous propose donc de consulter le menu du site pour plus d’information concernant ma formation, mon profil et mes compétences.
L’échec scolaire né de causes endogènes n’est nullement une fatalité et parfois il suffit d’un déclic, d’une prise de conscience, d’un peu de projection pour en sortir.


Le coaching, qui n’est autre finalement qu’une méthode de résolution de problèmes, faisant intervenir l’introspection, la réflexion, la remise en question et la recherche de solutions, peut permettre à votre enfant de changer, de définir un objectif et de l’atteindre.

Si les parents tentent d’être les premiers « coachs » de leurs enfants, ils n’ont pas toujours, malgré leur amour et toute leur bonne volonté, la distance, l’écoute et une compréhension complète de la situation, ainsi que la capacité à faire s’exprimer leur enfant, qui peut très bien retenir beaucoup d’informations pour ne pas créer d’histoires. L’échec scolaire signifie et reflète quelque chose de différent pour chaque individu et comme nous l’avons vu, les causes sont multiples, parfois délicates à discerner, chez des enfants ou adolescents qui, souvent, refusent le dialogue.

Le recours à une aide extérieure peut s’avérer précieux pour mieux appréhender la nature réelle des difficultés (désintérêt, stress, mauvaise gestion du temps, comportements à risque, fréquentations…). Il faut une approche très personnalisée, adaptée à chaque cas et celle de type psychologique n’est pas toujours la plus pertinente et la mieux acceptée. De plus, elle ne travaille pas sur le même niveau que le coaching qui s’attache à travailler sur des éléments concrets en favorisant le questionnement et la recherche et la mise en pratique de solutions.
Le coach n’est pas là pour apprendre aux jeunes à « faire leurs devoirs ». Toute son intervention a pour objectif de comprendre les blocages, de faire prendre conscience au jeune de leurs existences et de leurs impacts sur sa vie et sur son comportement scolaire, puis de l’accompagner pour qu’il ait une réelle appréciation de la situation, de ses capacités et des enjeux, afin que son comportement évolue et qu’il aborde à nouveau ses études dans une perspective positive.


Aller voir un « psy » est une image qui provoque souvent des réticences chez les jeunes, ce qui est moins le cas des coachs. Surtout quand ils ont conscience qu’ils sont dans un cadre de travail et de dialogue pour trouver des solutions concrètes à leur problème et non pas pour évoquer les causes potentielles de ces problèmes indéfiniment.


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