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Douance féminine et masculine : ce que dit la science

La douance, définie comme des capacités cognitives exceptionnelles et un ensemble d’autres compétences spécifiques et supposées plus élevées que la moyenne, même si cela se résume aussi à d’autres éléments qu’il serait trop long d’aborder dans cette introduction a été étudiée à travers différents prismes, y compris, et c’est ce qui nous intéresse ici, les différences entre les sexes. Cependant, les débats persistent quant à savoir si ces différences sont réelles, significatives, ou simplement le résultat de biais culturels et méthodologiques. L’idée de cet article est de faire non pas une méta analyse, mais plutôt un état des différentes recherches scientifiques sur ce sujet, distinguant les résultats empiriques solides des spéculations non fondées.

Partie 1 : Les différences identifiées par la science et celles issues de l’observation

A. Différences cognitives et neurobiologiques : Études et résultats empiriques

  1. Capacités verbales et mathématiques :

Étude de Hyde et Linn (1988) :

    • Méthodologie : Cette méta-analyse a compilé les résultats de 165 études sur les différences de capacités verbales entre les sexes, incluant un large éventail d'échantillons allant des enfants d'âge préscolaire aux adultes.
    • Résultats : Les filles ont montré un léger avantage dans les compétences verbales avec un d de Cohen (mesure de l'ampleur de l'effet) de 0,11, ce qui est considéré comme un effet de taille faible. En revanche, les garçons ont montré un léger avantage dans les capacités mathématiques, particulièrement en géométrie et en résolution de problèmes, avec un d de Cohen de 0,20 à 0,30.
    • Conclusion et implications : Les différences entre les sexes dans ces domaines sont minimes et sont souvent influencées par des facteurs environnementaux tels que l'encouragement des parents et la qualité de l'enseignement. L'étude conclut que les différences biologiques sont faibles et suggère que les futures recherches devraient se concentrer sur l'impact des contextes éducatifs et sociaux qui peuvent exacerber ou réduire ces différences.

 

  1. Variabilité cognitive :

Étude de Arden et al. (2010) :

    • Méthodologie : Cette étude a utilisé des tests de QI sur un large échantillon de plus de 80 000 individus, analysant la variabilité des scores en fonction du sexe.
    • Résultats : Les hommes ont montré une plus grande variabilité dans les scores de QI que les femmes, ce qui signifie qu'ils sont surreprésentés à la fois dans les catégories de très faibles et de très hauts QI. Cependant, la moyenne des QI entre les sexes était similaire.
    • Conclusion et implications : Cette plus grande variabilité pourrait expliquer pourquoi les hommes sont plus souvent identifiés comme ayant des talents exceptionnels ou, à l'inverse, comme ayant des troubles d'apprentissage. L'étude suggère que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les facteurs environnementaux et génétiques qui pourraient influencer cette variabilité.

 

  1. Neurobiologie de la douance :

Étude de Haier et al. (2005) :

    • Méthodologie : Utilisant l'imagerie par résonance magnétique (IRM), cette étude a comparé les structures cérébrales de 48 hommes et 48 femmes ayant des niveaux d'intelligence similaires.
    • Résultats : Les hommes ont montré une plus grande activation dans les régions du cerveau associées au raisonnement spatial et aux compétences motrices, tandis que les femmes avaient une plus grande activation dans les régions liées au traitement des émotions et aux compétences verbales. Cependant, ces différences dans l'organisation cérébrale ne se traduisent pas par des différences significatives dans les performances cognitives globales.
    • Conclusion et implications : Les différences de structure cérébrale entre les sexes ne suggèrent pas de supériorité cognitive d'un sexe par rapport à l'autre, mais plutôt des variations dans les stratégies utilisées pour résoudre des problèmes similaires. Des recherches futures devraient explorer comment ces différences neurobiologiques interagissent avec l'environnement pour influencer les capacités cognitives.

B. Observations cliniques et biais d’échantillonnage

  1. Sur-identification des garçons :

Étude de Silverman (2013) :

    • Méthodologie : Silverman a analysé les données de plusieurs centres de recherche sur la douance, comparant les taux d'identification des garçons et des filles surdoués.
    • Résultats : Les garçons sont plus souvent identifiés comme surdoués, en particulier dans les domaines mathématiques et scientifiques. Cela est partiellement dû à des critères d'identification qui favorisent des comportements plus visibles, souvent associés aux garçons, tels que l'assertivité et l'indépendance.
    • Conclusion et implications : Les critères actuels d'identification de la douance peuvent être biaisés contre les filles, qui peuvent exprimer leur potentiel de manière moins visible. L'étude recommande de réviser les critères d'identification pour inclure des mesures plus variées, qui reconnaissent aussi les talents moins visibles des filles.
  1. Masculinisation des traits de douance :

Étude de Terman et Oden (1959) :

    • Méthodologie : Cette étude longitudinale a suivi plus de 1 500 enfants surdoués sur plusieurs décennies, examinant comment les stéréotypes de genre influençaient leur développement.
    • Résultats : Les traits traditionnellement associés à la douance, tels que la curiosité intellectuelle et l'indépendance, étaient plus souvent valorisés et encouragés chez les garçons. Les filles surdouées étaient moins susceptibles d'être reconnues ou soutenues si elles ne manifestaient pas ces traits de manière aussi évidente.
    • Conclusion et implications : Les résultats soulignent l'importance de reconnaître et de valoriser différents types de comportements qui peuvent indiquer la douance, indépendamment des stéréotypes de genre. L'étude appelle à une plus grande sensibilisation aux biais culturels dans les processus d'identification des talents.

 

  1. Biais de détection :

Étude de Ramus (2013) :

    • Méthodologie : Ramus a examiné les méthodes d'évaluation des enfants surdoués dans différents pays européens, analysant les biais potentiels dans les processus de détection.
    • Résultats : L'étude a révélé que les filles étaient souvent sous-représentées dans les échantillons cliniques, car les critères d'évaluation favorisaient les traits plus externalisés, tels que la compétitivité et la confiance en soi, plus courants chez les garçons.
    • Conclusion et implications : Les méthodes d'évaluation de la douance doivent être révisées pour réduire les biais de détection. Ramus recommande d'inclure des évaluations plus nuancées, qui tiennent compte des différences de genre dans l'expression des capacités.

C. Ce que la science a invalidé

  1. Les prétendues différences de QI entre hommes et femmes :

Étude de Feingold (1992) :

    • Méthodologie : Feingold a mené une méta-analyse sur des études de QI réalisées dans différents contextes culturels, incluant plus de 200 000 participants.
    • Résultats : Les différences de QI entre les sexes étaient négligeables, avec une légère tendance pour les hommes à avoir des scores légèrement plus élevés en raisonnement spatial et pour les femmes à avoir de meilleurs scores en compétences verbales. Cependant, ces différences étaient minimes et souvent non significatives.
    • Conclusion et implications : L'idée que les hommes ont un QI supérieur aux femmes est largement infondée. Les différences observées sont davantage liées à des biais de sélection et à des facteurs environnementaux. Feingold appelle à une réévaluation des tests de QI pour s'assurer qu'ils sont exempts de biais culturels et de genre.

 

  1. Les stéréotypes des filles moins douées en STEM :

Étude de Ceci et Williams (2010) :

    • Méthodologie : Cette étude a examiné les performances des garçons et des filles en STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) à travers plusieurs décennies, en tenant compte des contextes éducatifs et des politiques d'égalité des sexes.
    • Résultats : Les différences de performance entre les sexes dans les domaines STEM sont fortement corrélées avec les politiques éducatives et les stéréotypes culturels. Dans les pays où l'égalité des sexes est plus avancée, les filles performent aussi bien, voire mieux, que les garçons dans ces domaines.
    • Conclusion et implications : Les stéréotypes selon lesquels les filles seraient naturellement moins douées en mathématiques et en sciences sont infondés. L'étude suggère que les politiques éducatives et la culture jouent un rôle crucial dans la formation de ces différences perçues, et que l'encouragement des filles dans ces domaines peut réduire ou éliminer ces disparités.

 

Partie 2 : Les mythes non validés par la science ni par les observations

A. Les mythes entourant les différences académiques

  1. Les filles seraient meilleures en littératie mais pas en numératie

Étude de Stoet et Geary (2018) :

    • Méthodologie : Cette étude a utilisé des données de l'évaluation PISA pour plus de 300 000 élèves de 15 ans à travers 65 pays, en examinant les performances en littératie et en mathématiques en relation avec les politiques éducatives.
    • Résultats : Les performances des filles en littératie étaient généralement meilleures que celles des garçons. Cependant, les différences en mathématiques variaient considérablement selon le pays. Dans les contextes où l'égalité des sexes était promue, les performances des filles en mathématiques étaient souvent comparables à celles des garçons.
    • Conclusion et recommandations : Les différences dans les performances académiques entre les sexes sont fortement influencées par le contexte culturel et les politiques éducatives. Les environnements éducatifs qui favorisent l'égalité des sexes tendent à réduire ou éliminer les écarts de performance en mathématiques, suggérant que ces différences ne sont pas biologiquement déterminées mais plutôt le résultat de facteurs sociaux et éducatifs.

Étude de Wai et al. (2010) :

    • Méthodologie : L'étude a analysé les taux de participation des filles aux compétitions de mathématiques et de sciences par rapport à ceux des garçons, en examinant les influences familiales et éducatives.
    • Résultats : La sous-représentation des filles dans les compétitions STEM est liée à des différences dans l'encouragement et le soutien reçu plutôt qu'à des différences innées dans les capacités. Les filles reçoivent moins de soutien pour poursuivre des carrières en STEM, ce qui influence leur participation.
    • Conclusion et recommandations : Les biais de genre et le manque de soutien éducatif sont des facteurs cruciaux expliquant la sous-représentation des filles dans les domaines STEM. Il est recommandé de renforcer les politiques éducatives et les programmes de soutien pour encourager une participation plus équilibrée.

 

  1. Les filles surdouées seraient plus stables émotionnellement

Étude de Neihart (1999) :

    • Méthodologie : Neihart a revu la littérature sur les différences émotionnelles entre les filles et les garçons surdoués, en examinant des études de cas et des recherches cliniques.
    • Résultats : L'étude montre que l'idée selon laquelle les filles surdouées seraient plus émotionnellement stables est infondée. Les différences émotionnelles sont davantage liées à des facteurs de personnalité et d'environnement que à des différences de sexe. Les filles surdouées peuvent également faire face à des défis émotionnels tels que l'anxiété et le perfectionnisme.
    • Conclusion et recommandations : Les généralisations sur la stabilité émotionnelle des filles surdouées ne sont pas soutenues par les données. Les interventions doivent être adaptées aux besoins individuels plutôt que basées sur des stéréotypes de genre.

B. Les stéréotypes et biais non soutenus par la science

  1. Les filles surdouées seraient moins ambitieuses

Étude de Reis et Callahan (1989) :

    • Méthodologie : Cette étude a examiné les aspirations professionnelles des filles surdouées en comparant leurs ambitions avec celles des garçons surdoués, en tenant compte des influences sociales et familiales.
    • Résultats : Les ambitions des filles surdouées ne sont pas intrinsèquement inférieures à celles des garçons, mais elles peuvent être influencées par la socialisation et les attentes familiales et scolaires. Les filles peuvent développer des ambitions dans des domaines différents en raison des normes sociales.
    • Conclusion et recommandations : Les ambitions des filles surdouées doivent être soutenues et encouragées sans être limitées par des stéréotypes de genre. Les programmes éducatifs doivent promouvoir une vision plus inclusive des aspirations professionnelles pour les filles.

Étude d’Eccles (2009) :

    • Méthodologie : Eccles a exploré les influences culturelles et éducatives sur les aspirations professionnelles des jeunes, en examinant les différences de genre et leur impact.
    • Résultats : Les différences dans les aspirations professionnelles sont principalement influencées par les normes culturelles et éducatives plutôt que par des différences intrinsèques entre les sexes. Les stéréotypes de genre affectent les choix de carrière et les aspirations des filles.
    • Conclusion et recommandations : Pour réduire les écarts d'aspiration professionnelle entre les sexes, il est essentiel de changer les perceptions culturelles et éducatives. Les politiques éducatives doivent encourager des carrières variées pour les filles et les garçons.

 

  1. Les filles douées ne seraient pas confrontées à des défis psychologiques particuliers

Étude de Silverman (1993) :

    • Méthodologie : Silverman a étudié les défis psychologiques rencontrés par les filles surdouées en comparant leurs expériences à celles des garçons surdoués, en utilisant des données cliniques et des études de cas.
    • Résultats : L'étude montre que les filles surdouées peuvent souffrir de problèmes psychologiques similaires à ceux des garçons, tels que l'anxiété, le perfectionnisme et l'isolement social. Cependant, ces problèmes sont souvent minimisés ou ignorés en raison de la perception que les filles surdouées sont moins vulnérables en raison de leur performance scolaire.
    • Conclusion et recommandations : Les défis psychologiques des filles surdouées doivent être reconnus et abordés avec des interventions spécifiques. Les professionnels doivent être conscients des problèmes de santé mentale qui peuvent affecter les filles surdouées et offrir un soutien approprié.

 

Conclusion

Les mythes entourant la douance féminine et masculine sont souvent basés sur des généralisations culturelles et des stéréotypes plutôt que sur des preuves scientifiques solides.

L'examen approfondi des recherches scientifiques sur la douance féminine et masculine révèle que les idées préconçues concernant des différences fondamentales entre les deux sexes sont souvent infondées ou exagérées. Les données empiriques montrent que les distinctions observées entre les capacités académiques des filles et des garçons, notamment en littératie et en numératie, sont largement influencées par des facteurs contextuels et culturels plutôt que par des différences biologiques intrinsèques.

Les études de Stoet et Geary (2018) et de Wai et al. (2010) démontrent clairement que les écarts de performance en mathématiques entre les sexes ne sont pas des manifestations de différences innées, mais plutôt des répercussions de l'environnement éducatif et des encouragements sociaux. En outre, les données de Neihart (1999) et de Silverman (1993) réfutent le mythe selon lequel les filles surdouées seraient plus stables émotionnellement que leurs homologues masculins, montrant que les défis émotionnels rencontrés par les filles surdouées sont comparables à ceux rencontrés par les garçons.

Les croyances erronées concernant les ambitions et les défis psychologiques des filles surdouées sont également mises en lumière par les travaux de Reis et Callahan (1989) et d’Eccles (2009). Ces études montrent que les ambitions des filles ne sont pas inférieures, mais peuvent être orientées différemment en raison de l’influence des normes culturelles et des attentes éducatives, et que les défis psychologiques rencontrés ne sont pas minimisés en raison du genre mais sont souvent mal reconnus.

En conclusion, la science actuelle ne soutient pas l’idée que la douance se manifeste différemment entre les sexes de manière significative ou que des distinctions fondamentales entre la douance féminine et masculine existent. Il est donc crucial de baser les politiques éducatives et les approches de soutien sur des données scientifiques solides et de déconstruire les stéréotypes de genre qui influencent encore les perceptions et les pratiques concernant la douance. Pour avancer vers une véritable égalité des opportunités, il est essentiel de promouvoir une compréhension nuancée de la douance qui transcende les clichés et les généralisations, en mettant l'accent sur les besoins individuels.

Une question demeure, pourquoi une telle distinction est-elle propagée au grand public et dans quel but ? Cela sera l’objet d’un autre article.

Références

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o   Ceci, S. J., & Williams, W. M. (2010). Sex differences in math-intensive fields. Current Directions in Psychological Science, 19(5), 275-279.

o   Feingold, A. (1992). Sex differences in variability in intellectual abilities: A new look at an old controversy. Review of Educational Research, 62(1), 61-84.

o   Haier, R. J., Jung, R. E., Yeo, R. A., Head, K., & Alkire, M. T. (2005). The neuroanatomy of general intelligence: Sex matters. NeuroImage, 25(1), 320-327.

o   Hedges, L. V., & Nowell, A. (1995). Sex differences in mental test scores, variability, and numbers of high-scoring individuals. Science, 269(5220), 41-45.

o   Hyde, J. S., & Linn, M. C. (1988). Gender differences in verbal ability: A meta-analysis. Psychological Bulletin, 104(1), 53-69.

o   Ramus, F. (2013). The neurodevelopment of giftedness and talent. In The Oxford Handbook of Gifted Children. Oxford University Press.

o   Silverman, L. K. (2013). Giftedness 101. Springer Publishing Company.

o   Stoet, G., & Geary, D. C. (2018). The gender-equality paradox in STEM education. Psychological Science, 29(4), 581-593.

o   Terman, L. M., & Oden, M. H. (1959). The gifted group at mid-life: Thirty-five years' follow-up of the superior child. Stanford University Press.

o   Eccles, J. S. (2009). Gendered educational and occupational aspirations: The role of parents and teachers. In The role of gender in educational and occupational aspirations. Springer.

o   Neihart, M. (1999). The social and emotional development of gifted children. In Handbook of Gifted Education. Allyn & Bacon.

o   Reis, S. M., & Callahan, C. M. (1989). The underachievement of gifted girls: A review. Journal for the Education of the Gifted, 13(2), 83-94.

o   Silverman, L. K. (1993). The “gifted” girl: A study of the social and emotional development of gifted girls. Gifted Child Quarterly, 37(3), 138-142.

o   Stoet, G., & Geary, D. C. (2018). The gender-equality paradox in STEM education. Psychological Science, 29(4), 581-593.

o   Wai, J., Lubinski, D., & Benbow, C. P. (2010). Spatial ability for STEM domains: Aligning over 50 years of cumulative psychological knowledge solidifies its importance. Journal of Psychological Bulletin, 136(4), 629-644.

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