Ennui et stimulation intellectuelle : épouvantail au sentiment de réussite ?
Une des composantes les plus fréquentes chez les HPI dans le monde professionnel est la gestion de l’ennui. Mais pas seulement, car c’est aussi le cas des multipotentiels. Alors évidemment, je parle ici d’un ennui qui serait handicapant, insupportable et terriblement pesant, là où la plupart des gens ressentiraient de l’ennui, mais s’en accommoderaient tant bien que mal, en se disant rationnellement des choses de l’ordre de « le travail ne peut pas être tous les jours amusant », ou « ça ira mieux demain », bref ceux qui foncent dans l’acceptation.
En raison de leur capacité à apprendre rapidement et à résoudre des problèmes complexes, les HPI peuvent se retrouver à maîtriser les tâches qui leur sont confiées bien plus rapidement que leurs collègues, à faire le tour d’une activité en quelques jours, voire quelques heures. Une fois ce stade atteint, ils peuvent rapidement perdre leur intérêt pour le travail, ce qui mène à un sentiment d’ennui profond et persistant, obnubilant.
Cet ennui peut être un véritable obstacle à la réussite professionnelle et influencer les perceptions de ses possibles. Dans un environnement où les défis intellectuels sont rares, le HPI peut se sentir sous-exploité, ce qui peut le conduire à une perte de motivation et à une recherche constante de nouvelles opportunités professionnelles.
La stimulation intellectuelle est donc essentielle, non seulement pour maintenir leur intérêt, mais aussi pour se sentir accomplis dans leur travail. La réussite professionnelle, pour un HPI, pourrait donc se définir par la capacité à trouver des challenges engageants et stimulants et à voir et accepter les petites réussites significatives du quotidien lorsque la « big picture » manque cruellement.