Le test de positionnement en seconde
Le test de positionnement de début de seconde, instauré par le ministère de l’Éducation Nationale en France, est un dispositif d'évaluation standardisé mis en place depuis 2018 pour tous les élèves entrant en seconde générale, technologique et professionnelle. En 2023, près de 710 000 élèves ont passé ce test dans environ 4 210 établissements publics et privés sous contrat.
Objectifs du test de positionnement
Le principal objectif de ce test est d'évaluer les acquis des élèves en français et en mathématiques, afin d'identifier leurs besoins spécifiques et de proposer un accompagnement personnalisé. Le test se compose de deux passations de 50 minutes chacune, couvrant des domaines clés comme la compréhension de l'oral et de l'écrit en français, ainsi que l'organisation des données, les nombres, et la géométrie en mathématiques.
Les résultats de ce test, corrigés automatiquement, sont communiqués aux enseignants et aux familles. Ces informations sont censées permettre aux enseignants de mieux cibler et organiser l'accompagnement pédagogique tout au long de l'année scolaire et donc de fournir des accompagnements plus personnalisés.
Malheureusement, ça, c'est une fiction.
Malgré ses objectifs louables, le test de positionnement en seconde fait l'objet de critiques diverses : Certains critiques soulignent que ce test peut générer un stress inutile chez les élèves dès le début de l'année scolaire, alors qu'ils sont encore en phase d'adaptation à leur nouvel environnement scolaire. Bien que conçu pour identifier les besoins individuels des élèves, certains enseignants et experts remettent en question la capacité du test à fournir une évaluation réellement utile et précise. Ils estiment que les résultats peuvent être influencés par des facteurs contextuels et ne pas toujours refléter les compétences réelles des élèves. Jusque-là, on ne découvre rien.
Le point qui me semble le plus important est l’impact limité sur l'accompagnement : Il a été observé que, malgré la mise en place de ce test, l'accompagnement personnalisé qui en découle n'est pas toujours effectif. Les enseignants, souvent surchargés, n'ont pas les moyens ou le temps de mettre en place des suivis individualisés basés sur les résultats du test.
Cela me rappelle, ce que j’avais déjà observé et soulevé sur l’efficacité des PPRE.
Le constat est simple, les apprentissages personnalisés ne sont qu’une réalité conceptuelle, peu d’enseignant ont la capacité ou la volonté de s’y astreindre ou même de fournir un effort supplémentaire. Si cette phrase vous heurte, ne pensez pas aux cas particuliers mais bien à la grande majorité d’entre eux.