Skip to main content
Depuis 2004, révélateur de ce qui vous anime !

Peut-on devenir THPI et TTHPI ? L'impact du développement personnel et des acquisitions

Les distinctions entre HPI, THPI et TTHPI sont souvent décrites en termes de capacités cognitives mesurées par le QI, avec des seuils respectifs de 130, 145 et 160. Cependant, il est important d'examiner comment des facteurs comme l'acquisition de connaissances, le développement des compétences sociales, l'apprentissage de la prise de hauteur, la connaissance de soi à travers des thérapies ou des psychanalyses, et l'accompagnement structuré par le coaching peuvent influencer et potentiellement combler les différences entre ces profils.

Pour troubler un peu plus la représentation de cette distinction, il est intéressent de questionner les différentes capacités qui seraient plus développées chez les très haut potentiels, sans d’ailleurs n’avoir aucun contexte préalable sur leurs apprentissages ou leur vécu, et de voir ce que la recherche sur le développement de ces capacités nous permet de supposer, et finalement tenter de répondre à cette question : peut-on développer les mêmes caractéristiques ou compétences que les THPI OU TTHPI ?

L'acquisition de connaissances et l'élargissement des capacités cognitives

L'acquisition de connaissances joue un rôle central dans le développement des capacités cognitives. Des recherches récentes, comme celles de John Sweller sur la théorie de la charge cognitive (2011), montrent que l'apprentissage structuré et bien conçu peut optimiser la rétention des informations en réduisant la surcharge cognitive. Cette approche est particulièrement bénéfique pour les individus et les haut potentiel intellectuel (HPI), car elle permet de maximiser leur capacité à intégrer et à utiliser des connaissances complexes.

K. Anders Ericsson et sa théorie de l'expertise délibérée (2016) ont également démontré que l'acquisition de compétences expertes n'est pas simplement le résultat d'un talent inné, mais découle d'une pratique intentionnelle et soutenue. Ce qui est souvent le cas depuis l’enfance pour bon nombres de HPI. Pour un HPI, s'engager dans un apprentissage continu et ciblé peut considérablement renforcer ses capacités cognitives, le rapprochant ainsi des niveaux de performance observés chez les THPI et TTHPI.

De plus, les travaux de Robert Bjork (2011) sur les "difficultés désirables" soulignent l'importance de méthodes d'apprentissage qui, bien que difficiles, améliorent la rétention et la compréhension à long terme. En adoptant des techniques comme l'apprentissage espacé ou le test auto-référentiel, un HPI peut développer une capacité d'abstraction et de connexion entre les idées, caractéristiques souvent associées aux THPI.

Enfin, la méta-analyse de John Hattie (2008) sur l'efficacité des pratiques pédagogiques montre que des environnements d'apprentissage bien conçus peuvent favoriser un apprentissage profond et durable.

Un HPI qui se consacre à l'acquisition de connaissances dans des domaines diversifiés, comme les mathématiques avancées, la philosophie ou les sciences sociales, peut développer une vision globale et une profondeur de réflexion comparables à celles des individus avec un QI plus élevé, tels que les THPI.

Le développement des compétences sociales et émotionnelles

Les compétences sociales et émotionnelles sont essentielles pour naviguer dans des environnements complexes et interagir de manière efficace avec les autres. Marc Brackett (2019) a montré que l'intelligence émotionnelle, qui inclut la reconnaissance, la compréhension, et la régulation des émotions, est fondamentale pour établir des relations interpersonnelles positives.

Pour un HPI, développer ces compétences peut compenser les différences observées avec les THPI ou TTHPI, qui peuvent naturellement percevoir les nuances émotionnelles avec une grande sensibilité. L'engagement dans des programmes de développement des compétences sociales, tels que ceux basés sur l'agilité émotionnelle proposée par Susan David (2016), peut permettre à un HPI de cultiver une empathie profonde et une gestion émotionnelle sophistiquée, caractéristiques souvent attribuées aux THPI.

Matthew Lieberman (2013) a démontré que comprendre les bases neurologiques des interactions sociales peut aider à améliorer ces compétences. Par ailleurs, des expériences de vie qui exigent des interactions sociales complexes, comme la participation à des groupes de travail interdisciplinaires ou la gestion de projets en équipe, peuvent aider un HPI à développer des compétences similaires à celles des THPI dans le domaine des relations interpersonnelles. Vanessa Van Edwards (2017) propose des stratégies pour réussir avec les autres, permettant aux HPI de développer une compétence interpersonnelle qui les rapproche des THPI.

L'apprentissage de la prise de hauteur et de la perspective globale

La capacité à prendre de la hauteur, c'est-à-dire à adopter une perspective globale sur les situations complexes, est souvent considérée comme un trait distinctif des THPI et TTHPI. Cette aptitude permet d'analyser des problèmes en intégrant de multiples points de vue et en anticipant les conséquences à long terme des décisions.

Cette compétence peut être développée par un HPI grâce à des expériences éducatives et professionnelles qui encouragent la réflexion stratégique et la pensée systémique. Peter Senge (1990), dans son ouvrage The Fifth Discipline, a souligné l'importance de la pensée systémique dans la compréhension des dynamiques complexes au sein des organisations et des systèmes sociaux. En cultivant cette compétence à travers des études avancées en gestion, en stratégie, ou en sciences sociales, un HPI peut développer une capacité à prendre de la hauteur similaire à celle d'un THPI.

Plus récemment, David Snowden et Mary Boone (2007) ont introduit le cadre Cynefin, qui aide les décideurs à naviguer dans des contextes complexes et à adopter des perspectives globales. Ce cadre encourage une réflexion systémique et adaptative, ce qui est essentiel pour développer une prise de hauteur dans des situations ambiguës et changeantes.

L'apprentissage de la prise de hauteur peut également être soutenu par des pratiques comme la méditation ou la pleine conscience. Jon Kabat-Zinn (2013), avec son travail sur la réduction du stress basée sur la pleine conscience (MBSR), a montré que ces pratiques aident à développer une clarté mentale et une capacité à observer les situations avec un détachement émotionnel, permettant ainsi une analyse plus objective et intégrée des circonstances complexes.

 

La connaissance de soi par la thérapie, la psychanalyse et le coaching

La connaissance de soi est un aspect crucial du développement personnel qui peut influencer significativement les compétences cognitives et émotionnelles d'un individu. La thérapie et la psychanalyse sont des outils puissants pour explorer les motivations profondes, les schémas de pensée, et les émotions refoulées. Carl Jung (1961) a mis en avant l'importance de la connaissance de soi dans le processus d'individuation, c'est-à-dire la réalisation de son potentiel unique.

Dans un contexte plus récent, Irvin Yalom (2002) a exploré l'importance de la thérapie existentielle, où la compréhension de soi-même et la confrontation aux réalités existentielles conduisent à une vie plus authentique. Cette introspection peut aider un HPI à mieux comprendre ses réactions émotionnelles et cognitives, et à développer des compétences proches de celles des THPI et TTHPI, telles que l'extra-lucidité ou la gestion sophistiquée des émotions.

Le coaching, quant à lui, fournit une structure pour explorer les objectifs personnels et professionnels tout en questionnant les croyances limitantes et en développant de nouvelles perspectives. John Whitmore (2009), un pionnier du coaching, a démontré que le coaching aide à libérer le potentiel d'une personne en l'aidant à surmonter les obstacles internes et à explorer de nouvelles avenues de pensée et d'action.

De plus, les travaux de Carol Kauffman et David Peterson (2017) sur le coaching de leadership ont montré comment le coaching peut être utilisé pour développer des compétences stratégiques et émotionnelles avancées, permettant ainsi à un HPI de se rapprocher des compétences souvent attribuées aux THPI, même sans avoir un QI supérieur.

Bien sûr tout cela est à contextualiser pour sortir des généralités, mais cela montre bien que l’acquisition de connaissances et le développement personnel peut amener un individu à développer des caractéristiques que l’on retrouve souvent chez les THPI et les TTHPI.
Je laisse le lecteur tirer ses propres conclusions.

 

Références

  1. Sweller, J. (2011). Cognitive Load Theory (Vol. 1). Springer Science & Business Media.
  2. Ericsson, K. A., & Pool, R. (2016). Peak: Secrets from the New Science of Expertise. Houghton Mifflin Harcourt.
  3. Bjork, R. A., & Bjork, E. L. (2011). Making things hard on yourself, but in a good way: Creating desirable difficulties to enhance learning. Psychology and the Real World: Essays Illustrating Fundamental Contributions to Society, 2, 56-64.
  4. Hattie, J. (2008). Visible Learning: A Synthesis of Over 800 Meta-Analyses Relating to Achievement. Routledge.
  5. Brackett, M. A. (2019). Permission to Feel: Unlocking the Power of Emotions to Help Our Kids, Ourselves, and Our Society Thrive. Celadon Books.
  6. David, S. (2016). Emotional Agility: Get Unstuck, Embrace Change, and Thrive in Work and Life. Avery Publishing.
  7. Lieberman, M. D. (2013). Social: Why Our Brains Are Wired to Connect. Crown.
  8. Van Edwards, V. (2017). Captivate: The Science of Succeeding with People. Portfolio.
  9. Senge, P. M. (1990). The Fifth Discipline: The Art and Practice of the Learning Organization. Doubleday.
  10. Snowden, D., & Boone, M. E. (2007). A leader’s framework for decision making. Harvard Business Review, 85(11), 68-76.
  11. Kabat-Zinn, J. (2013). Full Catastrophe Living: Using the Wisdom of Your Body and Mind to Face Stress, Pain, and Illness. Bantam Books.
  12. Jung, C. G. (1961). Memories, Dreams, Reflections. Pantheon Books.
  13. Yalom, I. D. (2002). The Gift of Therapy: An Open Letter to a New Generation of Therapists and Their Patients. Harper Perennial.
  14. Whitmore, J. (2009). Coaching for Performance: Growing Human Potential and Purpose: The Principles and Practice of Coaching and Leadership. Nicholas Brealey Publishing.
  15. Kauffman, C., & Peterson, D. B. (2017). The Science of Coaching: Applications of Psychological Research. American Psychological Association.

Vous souhaitez évaluer votre situation ?

© Coaching-etudiant.net. Tous droits réservés.

Article L122-4 du Code de la propriété intellectuelle : « Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur […] est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. »

Adresses


  • 254 rue lecourbe
    75015 Paris
  • 23 avenue de coulaoun
    64200 Biarritz
  • 71 allée de terre vieille
    33160 St Médard en Jalles
  • 16 Pl. des Quinconces
    33000 Bordeaux

Téléphone :  06 73 17 66 67

Historique & Infos


Cabinet créé en 2004.
Site web et contenus refondus en 2012.
N° SIRET : 48990345000091

Mentions légales.