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La médiocrité n'est pas un objectif !

Votre cerveau est-il respecté par le réseau social et ses acteurs ? Votre libre arbitre face aux « posts ».

Nous sommes entourés par des gens qui nous veulent du bien et dans ce contexte la notion de respect semble être assez centrale, je vous propose donc mon analyse pointant vers une incohérence assez incroyable.

Cet article m’a été inspiré par le post croustillant et subtil « La citation : un appauvrissement de l'esprit ? » de Sylvain Tillon sur LinkedIn https://www.linkedin.com/pulse/la-citation-un-appauvrissement-de-lesprit-sylvain-tillon-lapre/?trackingId=hx41GBsxRNiSjMNVnYSS2Q%3D%3D.

D’une part, j’y reprends un commentaire que j’ai fait là-bas en y republiant son article, et en deuxième partie, je développe certaines idées qui me viennent depuis, parce qu’après tout quand j’analyse mon usage, mes émotions et la façon dont du contenu absolument sans-intérêt m’alpague malgré ma lucidité, ma connaissance de tous les mécanismes et mon esprit critique, je m’interroge. Et je postule que vous également, même si vous n’êtes pas allé jusqu’à tout analyser.

Je vous les organise dans le désordre pour ceux qui veulent juste la suite…

 

Deuxième partie : Réflexions sur la question du respect

Le marketing et les réseaux sociaux gouvernés par des algorithmes respectent ils votre cerveau ? Globalement non, mais ça, nous le savions déjà, je ne vais pas en faire la démonstration ici, et si cela vous est inconnu vous trouverez beaucoup de sources qui en parlent.

Les neuroscientifiques ont observé que cette exposition prolongée et répétée à des contenus spécialement conçus pour attirer l'attention peut altérer les connexions neuronales. Le centre pour la santé du cerveau a notamment souligné que la personnalisation algorithmique et les notifications constantes façonnent la manière dont le cerveau traite l’information, ce qui peut affecter nos relations et notre perception du monde réel. Sympa !

Étudions rapidement la question au niveau individuel maintenant. Et bien oui, pour chaque individu cela relève d’un choix de vouloir ou pas vous respecter, de vouloir ou pas proposer une certaine forme de contenu et les informations pour vous manipuler le cerveau sont vulgarisées, indiquées en plan d’action hyper faciles à mettre en œuvre, en accès libre sur tous les réseaux sociaux, les posts qui expliquent comment capter votre attention, comment présenter les choses, faire des titres accrocheurs, comment faire des posts viraux, augmenter ses followers et convertir pour faire du CA sont légions.
Il s’agit donc d’un choix.

Est-ce que les créateurs de contenus (du Neuropsychologue à l’influenceur beauté) qui font ce choix, se posent vraiment la question de savoir ce qui va vous plaire ?

Surement.

Toute la question est de savoir si le mot « plaire » a la même signification et les mêmes objectifs pour chaque groupe. (groupe des créateurs de contenus qui font ce choix / groupe des suiveurs ou apprenants)

Se posent ils la question de savoir si le contenu qu’ils postent, aiment et repostent respecte leur public, au niveau forme, fréquence et intérêt fondamental ?


Un peu à la manière des trois tamis de Socrate, et comme un clin d’œil au poste de Sylvain, ce petit texte est faussement attribué à Socrate et il n’y a aucune trace d’après mes recherches approfondies d’un tel écrit.

Vous vous sentez peut-être respecté, mais dans les faits ce « ressenti » (très apprécié en ce moment), est-il légitime ?

Bien, en tant que marketeur, designer, psychologue ou coach, la vraie question pour l’auteur serait de savoir si cela va être utile, apporter une pierre à l’édifice et répondre à un besoin qui n’aura pas de conséquences néfastes ou ne va pas créer de dommages collatéraux et si c’est le cas, car on imagine que c’est notre devoir de l’anticiper, il faut le souligner ! Enfin ça, ce serait dans l’idéal.

La personne attentive le remarquera et fera ses choix.

Quand vous regardez votre fil d’actualité, les posts qui vous attirent comme des aimants avec des titres accrocheurs, des citations, des photos ou des infographies aux couleurs vives, annihilent votre libre arbitre.

Je n’entretien ici la discussion que sur les posts orientés « relation d’aide » car c’est pour moi le comble de l’incohérence entre posture, services et réalité, et non pas les posts type ; je t’aide à développer ton business et compagnie, même si l’on pourrait aussi approfondir ce petit manège.

Vous n'êtes pas respecté, car au-delà des problèmes de véracité ou d’intérêt des contenus, on ne vous laisse pas vraiment décider si c'est un sujet qui vous intéresse en soi ou pas, et si vous voulez y consacrer du temps pour x ou y raison. Il vous est imposé de par sa forme s’il se présente devant vos yeux. A l’image d’une vidéo qui se déclenche automatiquement. Cela demande beaucoup de ressources de garder le contrôle de son attention et d’avoir alors la maitrise d’aller regarder le titre et quelques mots pour en définir l’intérêt potentiel, en tout cas pour moi.

Il y a de quoi s’étonner que beaucoup soient là pour vendre leurs services en B2B, et sans que respecter leurs clients et leur temps soit indispensable.
Et quand on pense à ce concept de faire un live pour vous demander votre adresse mail afin d’entrer en communication de manière plus directe avec vous, on reste dans le même principe.

En fait sur le réseau, cela va plus loin, ce n’est pas seulement que l’on ne vous respecte pas, c’est que l’on vous « hack » le cerveau. Vous savez que beaucoup de comportements sont opaques à la raison et sont surtout émotionnels, instinctifs et biaisés ?

Mais si quelqu’un était amené à s’interroger, quelqu’un qui vous « hack » le cerveau vous respecte-t-il ? Chacun y répondra selon son point de vue, le mien est clair. Non, c’est une intrusion, une imposition.

Votre temps est précieux, et de plus, le contenu que vous consommez a une importance capitale puisqu’il impacte votre développement, l’évolution de vos idées, vos intelligences multiples, vos connaissances, mais peut aussi vous faire intégrer des croyances, favoriser des habitudes, etc. Mais surtout nous l’avons vu plus haut, cela affecte votre cerveau à un niveau supérieur : connexion neuronales, traitement de l’information, relations aux autres et perceptions. Il est donc essentiel que vous soyez dans une position de questionnement sur la nature du contenu, votre usage, sa source et la durée d’exposition. Bah oui, je parle d’esprit critique et de régulation.

Pensez-y, auriez-vous visualisé cette infographie, parcouru ce pdf de plusieurs pages, lu ce post, cliqué sur "...plus" ……………. sans l'image ? Ou alors, dans le cas des acteurs souhaitant se mettre en avant, l’auriez-vous lu, sans volonté d’avoir un truc sympa à répondre pour augmenter votre propre visibilité ?

Pour en avoir discuté quelques fois, chacun a sa petite excuse mais elle ne masque aucune réalité : je voulais me détendre, j’avais 5 minutes, je fais de l’observation sociale, l’auteur était beau / belle, etc.

Maintenant creusons pour découvrir l’incohérence la plus étourdissante.

Mettons de côté la question de savoir si les idées / raisonnements / logiques véhiculées par le post sont une connerie, car après tout avec les meilleures intentions du monde, on peut en raconter, et même que parfois, c’est le but.

Vous arrivez à LA partie la plus « prise de conscience » de ce billet d’humeur pas si con.

Pour suivre le fil rouge de l’ironie, je crois que le plus amusant, c’est que de par leur métier et statut de psychologues, de coachs ou d’ « experts » du développement personnel, ils sont considérés et perçus, a priori, comme respectueux, à l’écoute, mais surtout empathique et bienveillants, par contre, visiblement ce sont des concepts compartimentés et contextuellement variables.

M’enfin… lorsque quel que soit leur objectif personnel qui n’a pas à être pris en considération, ils utilisent consciemment ces techniques et qu’ils publient ou republient en moyenne 5 fois par jour, on ne peut que conclure que ces concepts énoncés plus haut sont relégués au second plan, tout comme les idées.

Le sens devient la forme, la quantité, et de par la fréquence additionnée, du vent.

Volontairement ou par manque d’empathie profonde pour leur audience, ils ne vous respectent pas. Ce n’est pas une hypothèse, c’est un constat.

Leurs objectifs professionnels, prennent le pas sur votre bien-être.
Et pourtant, votre bien-être est censé être, a priori, leur mission de vie.

Les réseaux et les algorithmes tuent ils la pensée ? Sont-ils le lieu où elle peut s’exprimer et être débattue ? Ne me piquez pas ce titre merci, l’article est à venir. C’est une idée à débattre en lien avec l’idée que l’IA va externaliser les cerveaux, autre article du blog que je vous recommande si vous avez un peu apprécié celui-ci.

 

 

 

 

Première partie : Mon commentaire initial qui parlait de la question de l’usage des « citations ».

Et oui ! Mais n'est-il pas plus fou encore de trouver des livres vendus à plus de millions d'exemplaires, sur des sujets de dev perso, qui transforment des études scientifiques pour qu'elles collent au discours ou d'autres, qui en plus, ont plusieurs millions de fans sur les réseaux, et transforment l'histoire pour appuyer leur argumentation, qui sans cela serait insoutenable.

Lorsque l'esprit critique manque, la persuasion prospère.

Et cela passe tranquillou niveau éditeurs. L'éditeur n'est pas gage de vérification de l'information quand tout le monde a le droit de penser ce qu'il veut, enfin, jusqu'à certaines limites.

Pour revenir à la citation, mais également aux premières phrases du post. C'est toujours le même principe, soit tu joues le jeu de l'algorithme et suis les préceptes du temps d'attention des gens sur les réseaux, de ce qu'ils préfèrent, les titres accrocheurs, les images colorées, les citations, ou pire les infographies (j'ai écrit un article citant des recherches qui montrent que cela ne permet pas de réfléchir conceptuellement), ou alors, tu fais ce que tu veux. (Seth Godin à récemment écrit un post "Feed the algorythm" https://lnkd.in/efkcdcmF très pertinent )
Si tout le monde se complait dans ce qu'il faut faire sur un réseau, cela donne une ferme des cerveaux qui entretient de la connerie et comme tout est republié et que tout le monde s'autocongratule et rare sont ceux qui acceptent le débat d'idée avec ouverture d'esprit, cela reproduit l'effet de la rumeur, la connerie est continuellement ré-emballée, resservie, amplifiée voire empirée. Qui tu es et ce que tu fais ne s'adresse pas à tout le monde. Et c'est très bien comme cela.
Et oui, je peux écrire un article de 8 pages A4 en 2024. Et le publier ainsi mais pas ici. Et j'ai plaisir à constater, quand je regarde les statistiques de vues sur google analytics et le temps passé sur la page, que beaucoup plus de gens que je n'aurais cru prennent le temps de le lire.

Réfléchissons et produisons plus d’idées discutables et enrichissons-nous les uns des autres pour évoluer vers plus engageant.

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